Batterie d’artillerie terrestre
de Févretot – Fontaine-la Mallet

 

Les premières lignes de défense retranchées derrière le fossé antichar, s’étiraient, nous avons pu le découvrir, d’Octeville-sur-Mer à Montivilliers par le hameau de Dondenéville et Fontaine-la-Mallet. Les fortifications édifiées sur ce front sont constituées d’ouvrages légers (casemates pour mitrailleuses ou pour canon antichar, postes d’observation, cloches blindées etc.) et constituent des points forts. Pour appuyer ces ouvrages, l’Organisation Todt a implanté une seconde ligne de défense adossée aux coteaux d’Aplemont, de la Forêt de Montgeon, du Mont-Gaillard et dans les faubourgs de Bléville. Cette seconde ligne fortifiée s‘appuie sur plusieurs batteries de quatre canons, dont la seule subsistante de nos jours est celle de Févretot (au Nord-Ouest de la rue C. Victoire), non loin du Centre Commercial AUCHAN au Mont-Gaillard.

Toutes ces batteries appartiennent à deux bataillons de l’Artillerie de l’armée de Terre (1149 et 1150 Herres Artillerie Abteilung) et sont équipées d’obusiers de calibre 150 mm pour faire feu par-dessus la première ligne fortifiée sur les éventuels assaillants. Leurs tirs sont guidés grâce aux ouvrages d’observation que nous avons évoqués au début de ce chapitre, camouflés pour la plupart dans les talus des fermes.

Sur le site de Févretot, l’artillerie de l’armée de terre avait disposé quatre obusiers Tchèques de 150 mm, placés dans un premier temps à ciel ouvert dans des cuves bétonnées. Ces positions de tir étaient reliées entre elles par des galeries bétonnées, donnant accès aux soutes pour munitions, aux salles de repos, réfectoires et casernements divers.

Face aux bombardements de plus en plus fréquents, l’Organisation Todt débuta la construction de quatre casemates (type Regelbau 669) pour abriter les pièces d’artillerie. Trois étaient achevées en 1944 au moment de la libération, dont une disloquée par explosion.

 

Description du site actuellement :

Classé Monument Historique par la DRAC de Rouen en 1994, le site est resté vierge car inconstructible par la présence de nombreux ouvrages en surface mais aussi à cause des souterrains. La proximité du centre commercial et le fait que le terrain soit ouvert à tous, en fait malheureusement un lieu propice aux dépôts en tous genres : caddies, vieilles mobylettes etc. qui jonchent le sol.

En 1997, l'association a entrepris le dégagement de la casemate Ouest et de son emplacement de tir à ciel ouvert en arrière, y compris les entrées des galeries. Ces travaux ont permis de donner aux visiteurs, venus dans le cadre des journées du patrimoine, une excellente idée de l’organisation de ces positions d’artillerie. D’autre part, ils subsistent encore dans certains ouvrages, les noms de baptême donnés aux salles par les soldats (peintures murales) ainsi que quelques fresques.

1946 : casemate n°1 et obusier Tchèque de150 mm encore en place. Comme de nombreux autres ouvrages au Havre, un camouflage a été réalisé sur la face du bunker

 

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