La ligne de défense d’infanterie construite par les Allemands entre Montivilliers et les falaises d’Octeville est une suite de points forts établis dans les fermes transformées en véritables bastions. Cette ligne est située sur la crête, juste en arrière du fossé antichar qu’elle défend. Parmi tous les ouvrages édifiés, les casemates à cloche cuirassée peuvent riposter à une attaque grâce à leurs mitrailleuses, mais aussi observer les mouvements de l’ennemi. En effet, comme dans un sous-marin, un périscope permet aux soldats abrités dans le bunker enterré, de scruter l’horizon. Ils transmettent aussitôt les observations au P.C. local, leur ouvrage étant reliés aux autres par des lignes téléphoniques souterraines ou par radio. Cinq casemates de ce type sont édifiées sur la ligne Nord. D’autres ouvrages identiques avaient été construits sur le plateau de Caucriauville, véritable " tour de guet " au-dessus d’Harfleur, mais ils n’en restent aujourd’hui que deux, dont celui de Dondenéville, classé en 1994 par la DRAC. Les autres ont été victimes des ferrailleurs, après guerre... Description du bunker : Les cloches cuirassées sont, comme pour la ligne Maginot, grandement utilisées par les Allemands sur le Mur de l’Atlantique. D’un diamètre extérieur de 2,90 m environ, la cloche profondément encastrée dans l’ouvrage ne dépasse du sol que de 1,20 m. L’épaisseur du blindage est de 30 à 44 cm et laisse place à l’intérieur à une chambre de tir de 2,30 m de diamètre, la hauteur sous la voûte étant de 1,80 m. Les modèles les plus courants comportent trois ou six créneaux dont les axes sont décalés de 60°. Leur champ de tir de 63° fait que chacun d’eux se recoupe légèrement. Ces cloches sont armées de mitrailleuses sur affût à rotule, venant s’adapter dans les créneaux de tir. A l’intérieur, le puits vertical est décomposé en trois niveaux :
Dans le bunker, sont installés un local pour la ventilation et une salle de repos pour 9 soldats.
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